lundi 24 mai 2010

Présentation québécoise

Le Codéveloppement professionnel, comment ça se passe ?

Et oui, avant d’approfondir en détail les apports managériaux majeurs de cette démarche, je vais commencer par vous décrire ce qu’est un groupe de Codéveloppement professionnel :

Le groupe est composé de six à huit personnes qui :
- se rencontrent une fois toutes les quatre à six semaines pendant un an,
- sont motivées à améliorer et partager leurs pratiques professionnelles,
- réfléchissent et échangent sur des sujets vécus actuellement (problématiques, projets, préoccupations),
- n’ont pas de dépendances hiérarchiques les unes avec les autres,
- se fient autant voir plus à leurs expériences qu’à des modèles théoriques :
o acceptent d’apprendre les unes les autres à partir de leurs propres pratiques.

Ces personnes vont tenir des rôles bien définis :

- Un Client :
• A tour de rôle, un des membres du groupe devient client,
• Il présente le sujet de son choix pour lequel il veut voir plus clair et mieux agir (projet, préoccupation, problématique),
• Il précise ce qu’il attend des consultants : « je veux que vous m’aidiez à… ».

- Des Consultants :
• Ils sont là pour accompagner le client,
• Ils aident le client à trouver ses propres solutions,
• Ils proposent.

- Un animateur :
• Il est le gardien de la méthode,
• Il aide le client à structurer sa demande,
• Il anime les échanges,
• Il peut de temps à autre prendre le rôle d'un consultant.



Le déroulement d’une séance de Codéveloppement Professionnel répond toujours au même plan :


1. Le client expose…, les consultants écoutent,
2. Les consultants formulent des questions de clarification…, le client répond et précise,
3. Le client « redéfinit » sa demande de consultation…,
4. Les consultants réagissent : ils partagent leurs expériences similaires, suggèrent, questionnent pour faire réfléchir…, le client écoute et note,
5. Le client réalise sa synthèse et conçoit son plan d’action…,
6. Le client et les consultants décrivent leurs apprentissages et en prennent note.

Voilà une présentation brève du groupe et du déroulement d'une séance. Dans les semaines qui viennent nous allons découvrir les apports managériaux de chacune des étapes des séances de codéveloppement professionnel.

mercredi 31 mars 2010

Un roman qui ne laissera pas indifférents tous ceux qui un jour ont rêvé de tout arrêter


Plutôt que de m'essayer à une "critique littéraire" je laisse un libraire vous le présenter :
Jérôme Peyrelevade de la librairie LA MUSE AGITÉE à VALLAURIS, 05/05/2008


Pietro n'est pas là lorsque sa femme fait une rupture d'anévrisme sous les yeux de leur fille Claudia. Il n'est pas là car il est en train de sauver une inconnue de la noyade. Pétri de culpabilité, il décide de passer ses journées devant l'école de Claudia, dans sa voiture la plupart du temps, dans le café du coin ou le parc mitoyen. Il observe la vie alentour, les habitants du quartier, les passants, et porte un regard tendre et amer, cynique et doux, sur la vie qui continue son chemin. Il attend. Mais il ne souffre pas. Il est dans cette phase étrange où le drame est bien présent mais n'a pas encore explosé en lui, ni en sa fille d'ailleurs, dans un «chaos calme» comme il le définit.
L'enchaînement des conséquences de cette immobilité porte tout son entourage, personnel et professionnel, à venir se liquéfier dans sa voiture, chacun y allant de son malheur, de la triste anecdote qui a bouleversé sa vie. D'abord objet de compassion, Pietro devient l'analyste involontaire de son monde, l'oreille attentive et discrète dont ces êtres au bord de la rupture avaient besoin. En tous les cas jusqu'à ce que sa fille vienne remettre quelques pendules à l'heure.

Un roman fort, très bien écrit et aux idées souvent originales. Un sens du retournement absurde digne de Beckett, un existentialisme doux, entre humour tendre et cynisme noir. On referme ce livre en regrettant déjà que ses personnages ne nous accompagnent pas plus longtemps. Une réussite.

dimanche 28 mars 2010

Que ce passe-t-il quand un groupe d’enfants décide d’apprendre à jouer à un jeu ?



La plupart du temps les dialogues ressemblent à :

- « bon on s’ennuie ferme là ! (retranscrisption soft (ndlr))

- eh, eh si on jouait à quec chose ?

- ouai mais à quoi on peut jouer ?

- j’sais pas et toi ?

- moi j’connais un jeu qu’j’ai appris au centre aéré.

- ah ouai c’est quoi ?

- eh ben c’t’été on a joué à La Boite.

- ah ouai et c’est comment La Boite ? »

Et puis voilà, le tour est joué, celui qui sait explique à tous ses copains et cinq minutes après ils jouent à La Boite ; 15 minutes après il y en a deux ou trois qui battent toujours tous les autres ; 1 semaine après tout le quartier joue à La Boite, 1 mois après ont lieu dans le quartier le championnat du monde de La Boite !

Un seul savait, à la fin tous jouaient.

Examinons comment tout cela c’est réellement passé dans les têtes de nos champions :

1er Le groupe était face à un problème : l’ennui.

2e Un des membres a eu une idée qui peut être allait résoudre le problème.

3e Le groupe a décidé d’écouter celui qui savait.

4e Celui qui avait joué à La Boite l’été dernier a du réfléchir pour expliquer les règles du jeu à ses copains. Il a fait acte de conceptualisation du jeu, il a été obligé de prendre du recul par rapport à l’action de jouer : son jeu est passé de quelque chose qu’il faisait quasiment sans réfléchir à une règle à transmettre aux autres.

5e Ceux qui l’écoutaient lui ont certainement posé quelques questions pour être bien certains d’avoir compris le jeu.

6e Et puis ils ont commencé à jouer.

7e Au cours du jeu certains ont donné des idées pour gagner plus vite… sont passés à la définition de quelques stratégies que certains autres ont plus ou moins suivi.

8e ….

9e Et puis comme ce jeu était vraiment formidable, certains ont voulu y jouer avec d’autres copains et se sont donc transformés en « celui qui a une idée de jeu et qui l’explique »…

10e Ce groupe de copains s’est organisé pour gagner le championnat, ils sont aujourd’hui inséparables…

Un seul savait, à la fin tous jouaient, à la fin tous s’aidaient, à la fin tous gagnaient.

Incroyable non ????? … âge : 8 an ½ .

Et nous ? Pourquoi avons-nous oublié qu’un des meilleurs moyens d’apprendre, c’est d’apprendre de l’expérience de nos pairs ? Pourquoi avons nous oublié que c’est grâce à l'idée de l'un et aux apports des autres que nous sommes devenus champions du monde de « La Boite » !!!

Je vous propose de vous présenter durant les semaines qui viennent une démarche de formation qui reprend ces grands principes : simples, efficaces, immédiatement utilisables, conviviaux, sachant utiliser les savoirs de nous et de nos pairs : le CODEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL

Introduction québécoise :

Le Codéveloppement Professionnel est une démarche, un processus de formation qui mise sur le groupe sur ses interactions pour favoriser l’atteinte d’objectifs managériaux fondamentaux :

- améliorer ses pratiques professionnelles,

- conceptualiser ses propres pratiques,

- mettre ses pratiques à la fois au service et à la critique des autres,

- favoriser la solidarité et la transversalité,

- sortir le manager de sa solitude,

- profiter des pratiques des autres,

- aiguiser son sens de l’écoute,

- mettre en œuvre les principes d’empathie,

- ne jamais être dans le jugement mais dans l’entraide.

Cette démarche a été imaginée par deux personnalités québécoises : Adrien Payette et Claude Champagne.


La suite dans quelques jours …

 

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